INVISIBLE
Théâtre de geste / Clown
Alexander, misanthrope, caractériel, insupportable, est heureux dans la vie, ou presque...
Pour lui, tout doit rester à sa place, même le public.
Comment va-t-il ?
Il va bien. Tout va bien.
Tant que c'est propre, que ça brille, que ses tics et ses tocs l'habitent.
Pourtant son lit est trop grand pour lui, sa baignoire plus confortable, il se rince la bouche au champagne et défroisse son courrier au fer à repasser ; de son appartement à son boulot, il nage dans la foule comme un poisson dans l'eau. Un soir alors qu'il joue aux échecs contre lui-même, une ombre espiègle apparaît derrière lui, un être étrange : Invisible !
Est-ce un adversaire afin de combler la chaise vide en face de lui ?
Est-ce un fantôme, un voleur ou simplement l'imagination d'Alexander ?
Quoi qu'il en soit, Invisible dérange, chamboule et retourne le petit monde de notre personnage. Il se déplace derrière sa victime, joue avec lui, se moque, l'effraie, l'attendrit, lui rappelle qu'il est vivant, qu'il n'est pas seul, que l'Autre existe.
Et ce qui devait arriver, arrive... Alexander surprend Invisible dans son dos !
Comment se débarrasser de cet intrus, cet individu gênant qui remet en question les principes de notre héros ?
Après avoir essayé d'enfermer, de ligoter, de torturer, de tuer ce cafard de multiples façons, sans aucun succès, Alexander, épuisé, se résigne, accepte Invisible et le laisse un moment prendre les rênes de sa vie. Invisible emporte alors Alexander dans un délire onirique au travers de la ville avec pour seul moyen de transport sa baignoire.
Mais c'est bien au moment où notre personnage commence à s'habituer, à apprécier Invisible, que Monsieur Tout-le-monde entre en scène et lui fait prendre conscience de la non-existence de son ami.
La faille s'ouvre dans notre personnage.
Que va-t-il faire ? Est-il malade ?
Alexander doit se séparer d'Invisible et Invisible, d'Alexander.
Invisible disparait alors dans les murs de la maison tandis qu'Alexander se tourne vers un Autre plus réel.