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MILLE ANS

Mille ans de Marc-Antoine CYR
Une mise en scène, tout public sur le lien entre la jeunesse et la vieillesse, vu par le prisme d’un théâtre physique, du rap et du krump.

 

1h10

Avec 

Adam Saouli, comédien, rappeur.

Iris-Aléa Reinald, comédienne, danseuse, chanteuse.

Socrate Andzouana, comédien, krumpeur

Metteur en scène 

Thibaut Garçon

Scénographie, dramaturgie

Iris-Aléa Reinald et Thibaut Garçon

L'histoire

Sur l’île minuscule de Diamezek, Milan, 8 ans, est le dernier enfant de sa maison, de son village, et même de son archipel. Entouré de vieilles personnes, Milan vit comme un adulte, et les conseille tel un grand sage. Son enfance singulière se déroule à l’ombre des anciens, sans heurt et sans bruit.
Quand débarque Peste, sa petite cousine, elle lui assure ton enfance, tu la perds, tu seras cassé, foutu !

Milan prend alors une grande décision : découvrir l’insouciance, goûter au plaisir de faire des bêtises, jouer sans vergogne.

Et si l’enfance était un territoire qu’on pouvait quitter, traverser, et dans lequel nous pouvions revenir ? 

En s’inspirant de l’histoire vraie d’Aron Anderson, l’enfant décrit comme le plus solitaire du monde, l’écriture de Marc Antoine Cyr propose un dialogue entre deux générations, entre deux rapports au monde.

Intentions

Comme Aron Anderson, Marc-Antoine Cyr a vécu dans un village perdu au bord de l’océan. Comme Aron Anderson, j’ai vécu en maison de retraite, parmi les personnes âgées de mes trois semaines à mes 18 ans, ma mère étant directrice nous avions un appartement de fonction au sein de l’établissement. Nos deux vécus sont ici complémentaires et se sont rencontré autour de ce thème. C’est ce qui me pousse tout naturellement vers la mise en scène de Mille ans.

 

Cette relation entre l’enfance et la vieillesse, cette présence lointaine de « Peste », incitant Milan à l’insouciance, à la bêtise, à la liberté en quelque sorte, ce rapport naturel à la mort, omniprésente dans le texte mais jamais traitée de manière frontale, résonnent avec des événements que j’ai pu vivre et que j’ai aujourd’hui envie de partager à travers cette mise en scène. 

 

En croisant les disciplines et les spécialités, le krump, le théâtre, je souhaite à la fois donner des textures différentes aux personnages et poursuivre la recherche de la compagnie, qui vise à réconcilier la danse et le texte sur le plateau. Le rap servira d’outil d’exploration pour le personnage de Milan, et lui donnera un phrasé particulier à la fois vif et foutraque, l’innocence propre à l’enfance sans forcer le trait.

 

Sur scène, un arbre avec des ampoules au bout de ses branches, signifiant les étoiles, dans un bac carré de liner noir contenant une fine couche d’eau, qui reflète l’arbre. Le son de l’océan, incessant tout au long du spectacle et quelques notes cristallines et éparses en guise de musique. 

Le texte et la corporalité seront guidés par le rythme de l’océan, les trois personnages se construiront dans des corps extrêmement différents : la grand-mère burlesque et son corps limité, Milan et son corps désordonné, Peste, incarnée par le krump, à la fois narquois, puissant et libre. Tous trois face à l’océan, à la vie, à la mort et à l’infinie sagesse inscrite dans l’ordre naturel du vivant.

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